Le saviez vous ? Le cancer du sein est la première cause de mortalité chez la femme. Depuis 1990, le nombre de cas de cancer du sein a quasiment doublé, passant de 30 000 cas par an à plus de 60 000 aujourd’hui. Dans cette hécatombe, plus de 12 000 décès étaient enregistrés durant l’année 2018.
Le constat est sans appel : à nous toutes et à nous tous de nous engager, d’informer et de mobiliser notre entourage. Le trio d’attaque est sans concession face à ce fléau au féminin d’une telle ampleur: information, prévention, dépistage et un suivi de traitement de qualité. Écouter, entendre, parler et parler encore plus fort de ce problème et de sa gravité s’il n’est pas pris à temps, d’alerter nos proches bien entendu mais aussi d’aller à la rencontre de toutes les femmes susceptibles d’être concernées. Il n’est pas suffisant de le dire de temps en temps par médias interposés ; il est bien plus efficace et heureux dans notre trajectoire de vie d’aller le dire et le redire là où le danger peut se faire sentir.
Quelles sont les principales causes d’un cancer du sein, maladie multifactorielle ?
- L’âge : près de 80 % des cancers du sein se développent après 50 ans.
- Le mode de vie : la consommation excessive d’alcool et de tabac, le surpoids, l’absence ou l’insuffisance d’activité physique favorisent l’apparition d’un cancer du sein.
- Les antécédents médicaux personnels et familiaux avec dans le viseur, certains traitements hormonaux de la ménopause.
- La génétique : un facteur particulier de risques liés aux prédispositions génétiques.
Modération recommandée donc pour l’alcool et la cigarette. Diversifiez et équilibrez votre alimentation, pratiquez une activité physique régulière. Chasse au stress invisible pour ne rien lâcher et donnez le plus d’espace possible pour les plaisirs simples de la vie.
99 % des cancers du sein touchent les femmes*.
*Il est important que les hommes sachent qu’ils peuvent eux aussi être concernés par ce cancer.
Quels sont les signes d’alerte, au niveau de votre poitrine, susceptibles de vous inquiéter ?
- Une masse dure (une boule) fixe ou mobile, aux contours souvent irréguliers.
- Des ganglions gonflés et durs, non douloureux au niveau de l’aisselle.
- Des écoulements spontanés au niveau des mamelons.
- Une modification sensible d’un mamelon ou de l’aspect de la peau d’un sein.
Et... urgence ! Si vous sentez une chaleur inhabituelle et prolongée dans l’un de vos seins, une rougeur et un gonflement anormal (symptômes sérieux d’un carcinome inflammatoire évolutif), consultez très rapidement.
Que faire dans le doute? Une seule adresse: votre professionnel(le) de santé le plus compétent et c’est dans la plupart des cas votre médecin traitant. Il est votre confident et saura vous conseiller face à vos doutes. Si vous n’êtes pas rassuré(e), un examen de dépistage du cancer du sein est nécessaire. Il vous prendra entre 20 et 30 minutes et il est gratuit tous les deux ans pour les femmes entre 50 et 74 ans (mammographie).
Le pronostic vital et les évolutions des cancers du sein
Aujourd’hui en France, la survie à 5 ans après un diagnostic de cancer du sein est de 85 %, ce qui en fait l’un des cancers possédant le meilleur taux de survie. Un rappel à l’ordre cependant: repéré trop tard, le cancer du sein devient invasif. Les cellules cancéreuses, libres de tout mouvement par manque de traitement, migrent dans la circulation sanguine et attaquent en force le foie, les poumons, les os, le cerveau ou bien d’autres organes.
Le leitmotiv est très simple: surveillance permanente, dépistage, action d’envergure si le danger persiste et traitement adapté et de qualité (protocole de soins à bien définir avec l’oncologue).