RÉCIT ÉROTIQUE : UNE SOIRÉE KINKY SOUS LA CHALEUR CUBAINE

Août 2019, La Havane, Cuba.

Emmanuelle passe sa dernière soirée de vacances lors d'un voyage entre copines. Ces amies sont fatiguées et se reposent à l'hôtel, mais Emmanuelle compte bien profiter de ces derniers moments dans la chaleur folle de Cuba. Et une rencontre très caliente qui l'attend au bout de la rue risque de lui laisser des souvenirs en elle...

Une immersion très privée dans la vie de Emmanuelle, à lire sur la plage.

août 2019 : direction cuba entre copines

août 2019 : direction cuba entre copines

Quelle chance d’aller découvrir la Havane ! C’était peu de temps avant que le monde ne s’arrête, pris de court depuis par une pandémie de Covid-19 qui nous bouleverse tous, au quotidien et bien plus encore en pleine période de vacances.

Cet été-là, il n’y avait pas besoin de pass sanitaire, pas de gestes barrières ni aucune restriction à supporter. Le rêve éveillé quoi ! Ce fut « no limit » pendant 10 jours : hôtel cinq étoiles tout compris pour s’offrir le plaisir de ne rien faire et siroter à volonté cocktails et délices des îles. Dans la journée, des excursions à gogo : bronzette et snorkeling dans les eaux turquoises de la plage de Cayo Coco, randonnées à Vinales à la rencontre des « mogotes » ces fameuses montagnes rondes, découverte surprise de l’architecture coloniale à Trinidad, avec comme QG, le Capitole et ses rues multicolores. Un beau désordre de couleurs !

Lors de notre dernier soirée à Cuba, Sophie, Caroline et Lucie étaient plutôt fatiguées, disons même épuisées de cette semaine rythmée à souhait. Je décidais de tout faire pour les convaincre de profiter de ces derniers instants de magie. Mais, c'était peine perdue... Demain, on rentre à la maison !

Déçue, je refoulais ma frustration et partais me balader seule comme une grande pour apprécier les dernières lueurs d’une journée qui n’en finissait pas de jouer à cache-cache avec la chaude nuit qui se rapprochait mais qui présageait pour l’instant, à cette heure bénie, un coucher de soleil qui allait s’avérer grandiose. Sur une petite place, je m’arrêtais devant un food truck qui proposait de délicieux chichis, des churros cubains. Juste à côté du stand, un groupe jouait de la musique traditionnelle cubaine qui nous donnait à coup sûr l’envie de nous déhancher tellement les percussions vous prenaient à cœur. Une ambiance indescriptible, carrément « Caliente » !

Proportionnellement à sa surface, Cuba est certainement, sur le plan musical, le pays le plus prolifique des Amériques. Ici la musique et la danse sont reines et ne laissent aucune place aux « scènes endormies ». D’ailleurs, juste devant moi, quelques couples de locaux s’amusaient à danser en « rueda » la salsa cubaine. La salsa est d’origine cubaine mais ce qui m’a fait le plus rire, c’est que « salsa » signifie « sauce » mais tout aussi bien « sensuel » à Cuba !

"j'ai tout de suite reconnu un beau gars que j'avais croisé à l'hôtel"

Au sein de ce groupe, j’ai tout de suite reconnu un beau gars que j’avais croisé la veille à l’hôtel. Oui, c’était bien notre réceptionniste français qui dansait maintenant avec cette jolie Cubaine. Il donnait l’impression de savoir vraiment ce qu’il faisait. Son bassin bougeait au rythme des percussions, il se déhanchait avec une telle souplesse que je n’y étais pas du tout indifférente. Bien au contraire, cela m’excitait drôlement. Il guidait sa partenaire de danse avec beaucoup de maîtrise et de complicité et dégageait une telle sensualité qu’il semblait être à l’écoute du corps de l’autre. Pour être franche avec vous, à ce moment-là, l’envie folle d’être sa « salsera » me traversa intensément de long en large et encore plus de haut en bas. Ses mouvements de bassin étaient d’une fluidité parfaite, d’une sensualité inégalable. Nos regards se croisèrent et un sourire pas très innocent se dessina sur mes lèvres.

Oh mince, quelle cruche, je me suis fais repérée par le môme, pas de doute à avoir ! Prise de court par ce jeune patrouilleur et faussement penaude, je piquais mon fard comme je le devais, un peu honteuse je suppose en mon for intérieur d’avoir posé mon regard sur un homme qui devait probablement avoir dix ans de moins que moi. Si ce n’est peut-être plus. Au diable l’avarice, après tout, dans l’amour ça n’existe pas !

Dans la file d’attente du food truck, c’était enfin le moment de de récupérer mes churros , cela tombait bien, j’étais affamée.

« Cinquento pesos por favor », me demanda la jeune femme du foodtruck.

Je n’ai vraiment pas eu le temps d’ouvrir mon porte-monnaie, puisqu’une douce voix masculine derrière moi me chuchotait déjà à l’oreille « Invito yo ». Mes jambes s’engourdirent d’un seul coup, un gros frisson traversa subitement tout mon corps, aucun son ne sortit de ma bouche. Il y avait probablement urgence puisqu’il m’entraîna brusquement hors de la file jusqu’au milieu de la piste de danse. Une main sur son épaule, l’autre tenant mon cornet de churros et c’est ainsi que je fis mes premiers pas vers un apprentissage accéléré de la salsa.

Les chansons se succédèrent sans que je ne m’en rende bien compte. Nos corps ondulaient, se touchaient et se délectaient l’un de l’autre. Ses mains s’emparèrent de mes hanches, et comme mon corps ne se dérobait pas, bien au contraire, il accentua les pressions et glissa malicieusement ses cuisses à l‘intérieur des miennes. La pointe des mes seins furent très vite annonciateurs de désirs fous et de toutes sortes, je sentis monter en nous deux une fièvre inconnue. Que c’était bon, de jouer ainsi avec lui cette danse imprévisible ! Ses mains se baladaient et nos visages se frôlaient sans se toucher. Nos bouches se fuyaient pour mieux se retrouver au fil de la musique.

Il était presque minuit, quand il me glissa à l’oreille : « embrasse moi ». Je m’approchais en souriant, j’effleurais ses lèvres et rien de plus... Bien décidée à lui refuser le plaisir qu’il réclamait sans le dire, je maintins la tension à son paroxysme, prémices annonciatrices c’est certain, d’un érotisme à venir bien plus chaleureux. Le jeune homme me fit sentir sa frustration en me serrant encore plus fort contre lui. Mon sang ne fit qu’un tour avant que je ne lui réponde « viens, on s’en va ». Il ne se fit pas prier et nous quittâmes sans trop de regrets notre paradis dansant.

"la flamme du désir brûlait déjà dans nos yeux"

Le trajet retour vers l'hôtel dans notre taxi coco sembla durer une éternité. La tension était bien palpable alors que le chauffeur dans son rétroviseur complice nous souriait à pleines dents d’un air entendu. Inutile d’en rajouter pour comprendre que la flamme du désir brûlait déjà dans nos yeux.

Avant de rentrer à l’hôtel, nous décidâmes de partir marcher sur la plage. Je ne sais pas exactement ce qui nous a retenus de nous diriger tout de suite vers ma chambre : peut-être une réelle volonté de prolonger notre conversation en cours qui relevait du chat et de la souris ou bien l’envie un peu maso de voir combien de temps on pourrait « tenir » sans se sauter l’un sur l’autre. Nous nous installâmes sur un transat pour écouter le bruit des vagues qui se cassaient à nos pieds. La chaleur était suffisante pour que nous n’ayons pas besoin de veste. Tout était d’un calme incroyable. Pour briser le silence, il n’y avait que   des vagues complices de notre rencontre et nos éclats de rires qui partaient dans tous les sens.

Sa vie dans le sud de la France était bien différente de la mienne à Paris. Il était encore étudiant alors que de mon côté, j’étais déjà bien établie dans ma vie professionnelle et plus près de la retraite que de mon bac. Il m’expliqua qu’il avait toujours eu un penchant pour les femmes plus âgées sans pour autant n’avoir jamais franchi le pas. Je ne lui ai rien répondu, mais Dieu sait que ça m’a fait un drôle d’effet d’apprendre que j’étais une sorte de fantasme pour lui. Ce serait un mensonge si je vous disais que flirter avec un homme bien plus jeune n’avait pas un côté un peu « kinky » pour moi aussi !

Il y avait donc un gros écart d’âge entre nous, mais nos visages n’avaient jamais été aussi proches. Ses bras m’entourèrent et m’enveloppèrent de son parfum épicé qui ne pouvait être que « Réjouissance », un parfum YESforLOV qui était loin de m’être inconnu. Ses yeux se plongèrent dans les miens : combien de temps allais-je encore lui résister ?

Un voix forte s’éleva : « J’ai envie de toi ».

"Je me laissais aller comme dans une valse au rythme de ses hanches et des claquements de nos corps"

De frissons en baisers plus experts les uns que les autres, ses douces lèvres firent vibrer chaque centimètre carré de ma peau. Alors que notre excitation était de plus en plus grande, de moins en moins sous contrôle, il prit l’initiative : « Qu'est-ce que tu veux ? » - « Toi, je te veux toi. »

Sa réponse fut immédiate : il m’embrassa fougueusement en m’agrippant encore un peu plus. Remontant sans retenue mais avec une certaine délicatesse ma robe quelque peu froissée, il m’inonda de ses caresses, ses baisers s’éloignèrent de ma bouche pour se rapprocher de mon cou puis de mes seins. Je sentis son souffle saccadé sur ma peau, j’en avais la chair de poule. Plus il descendait plus bas, vers mon ventre et mon bas-ventre, plus je sentais mon dos se cambrer, ce qui lui permettait de passer une main experte sous mes reins. Ses mains devinrent plus légères, ses caresses de plus en plus insistantes à l’intérieur de mes cuisses. Ses lèvres aussi d’ailleurs. Lorsque sa langue se glissa doucement sur mes lèvres privées, une vague de chaleur extraordinaire parcourut tout mon corps. Ses mouvements de langue étaient d’une infinie tendresse mais superbement rythmés. J’aimais me sentir immobile entre ces doigts magiques ! « Maintenant », lui dis-je en guise de consentement.

Tout en se déshabillant, je le vis sortir un petit pulvérisateur noir de la poche de son short puis discrètement vaporiser son membre en pleine érection. Aucun doute, il était prêt. Intriguée, je lui ai demandé ce qu’il en était de ce produit. Il m’expliqua que c’était un prolongateur de plaisir. Qu’avec moi, il voulait que ça dure le plus longtemps possible : ce retardant sexuel qui lui permettait de l’aider à contrôler son éjaculation était donc le bienvenu. Tout en m’embrassant, il me murmura qu’il voulait jouir en moi uniquement quand je viendrai.

Ambitieuse, cette jeunesse, et toujours dans la performance me suis-je dite ! D’un côté, ça me faisait sourire et de l’autre, j’aimais les hommes qui s’impliquaient sur le plan sexuel pour mieux partager les plaisirs. Cette courte pause ne ralentit en rien l’élan que nous avions pris. Au contraire, elle ne fit qu’augmenter la tension et la concentration que nous avions en commun. Excitée de voir qu’il prenait à cœur notre plaisir mutuel, je décidais de prendre les choses en main et de glisser le préservatif que j’avais attrapé dans mon sac sur son sexe. Il me sourit.

Nos corps se mêlèrent et s’emmêlèrent, nos peaux se collèrent l’une à l’autre et se décollèrent, je sentis ses va-et-vient au plus profond de moi. Je me laissais aller comme dans une valse au rythme de ses hanches et des claquements de nos corps.

Nous continuions à faire l’amour alors que les premières lueurs du jour pointaient. Le reste de la nuit nous appartient mais sachez que nous ne nous sommes jamais revus, ni même écrit. Nous avons simplement en nous, chacun de notre côté, ce souvenir incroyable, imprévisible, si humain, ancré pour longtemps dans nos cœurs et dans nos têtes.

Un grand merci à Cuba pour cette rencontre imprévue et à YESforLOV de nous avoir si bien accompagnés dans cette jouissance partagée.