De frissons en baisers plus experts les uns que les autres, ses douces lèvres firent vibrer chaque centimètre carré de ma peau. Alors que notre excitation était de plus en plus grande, de moins en moins sous contrôle, il prit l’initiative : « Qu'est-ce que tu veux ? » - « Toi, je te veux toi. »
Sa réponse fut immédiate : il m’embrassa fougueusement en m’agrippant encore un peu plus. Remontant sans retenue mais avec une certaine délicatesse ma robe quelque peu froissée, il m’inonda de ses caresses, ses baisers s’éloignèrent de ma bouche pour se rapprocher de mon cou puis de mes seins. Je sentis son souffle saccadé sur ma peau, j’en avais la chair de poule. Plus il descendait plus bas, vers mon ventre et mon bas-ventre, plus je sentais mon dos se cambrer, ce qui lui permettait de passer une main experte sous mes reins. Ses mains devinrent plus légères, ses caresses de plus en plus insistantes à l’intérieur de mes cuisses. Ses lèvres aussi d’ailleurs. Lorsque sa langue se glissa doucement sur mes lèvres privées, une vague de chaleur extraordinaire parcourut tout mon corps. Ses mouvements de langue étaient d’une infinie tendresse mais superbement rythmés. J’aimais me sentir immobile entre ces doigts magiques ! « Maintenant », lui dis-je en guise de consentement.
Tout en se déshabillant, je le vis sortir un petit pulvérisateur noir de la poche de son short puis discrètement vaporiser son membre en pleine érection. Aucun doute, il était prêt. Intriguée, je lui ai demandé ce qu’il en était de ce produit. Il m’expliqua que c’était un prolongateur de plaisir. Qu’avec moi, il voulait que ça dure le plus longtemps possible : ce retardant sexuel qui lui permettait de l’aider à contrôler son éjaculation était donc le bienvenu. Tout en m’embrassant, il me murmura qu’il voulait jouir en moi uniquement quand je viendrai.
Ambitieuse, cette jeunesse, et toujours dans la performance me suis-je dite ! D’un côté, ça me faisait sourire et de l’autre, j’aimais les hommes qui s’impliquaient sur le plan sexuel pour mieux partager les plaisirs. Cette courte pause ne ralentit en rien l’élan que nous avions pris. Au contraire, elle ne fit qu’augmenter la tension et la concentration que nous avions en commun. Excitée de voir qu’il prenait à cœur notre plaisir mutuel, je décidais de prendre les choses en main et de glisser le préservatif que j’avais attrapé dans mon sac sur son sexe. Il me sourit.
Nos corps se mêlèrent et s’emmêlèrent, nos peaux se collèrent l’une à l’autre et se décollèrent, je sentis ses va-et-vient au plus profond de moi. Je me laissais aller comme dans une valse au rythme de ses hanches et des claquements de nos corps.
Nous continuions à faire l’amour alors que les premières lueurs du jour pointaient. Le reste de la nuit nous appartient mais sachez que nous ne nous sommes jamais revus, ni même écrit. Nous avons simplement en nous, chacun de notre côté, ce souvenir incroyable, imprévisible, si humain, ancré pour longtemps dans nos cœurs et dans nos têtes.