Le BDSM un terme fourre-tout avec un acronyme qui fait peur "Bondage Discipline Domination Sadisme et Masochisme " ! Voilà des mots rudes qui renvoient souvent à l’image que l’on se fait du BDSM: des fous furieux dans un cachot qui se rouent de coups, saucissonnés dans des tenues en latex et en bruit de fond, des hurlements. Bah oui ! On a tous vu le film « Hostel ». Ou plus récemment au cinéma, dans une version édulcorée de notre sujet, « 50 nuances de Grey », avec un Christian qui nous prouve par A+B que tant qu’on est milliardaire, on peut disposer aisément d’une jeune femme, la harceler, la séquestrer et lui faire faire n’importe quoi sous prétexte qu’elle ait signé un contrat ! (Cela dit, ça n’aurait pas été le même succès, si notre ChriChri n’avait pas une thune ! ). Cette pratique existe pourtant depuis l’Antiquité, (on se faisait fouetter parce qu’on avait volé une pomme, mais aussi pour le plaisir!), un concept souvent abstrait, mal connu du grand public qui rassemble des pratiques sexuelles ou un art de vivre faisant intervenir le bondage, le sado-masochisme, la domination et la soumission. Vous souhaitez en savoir plus ? Nous vous invitons à continuer la lecture ...
ET SI NOUS PARLIONS UN PEU DU BDSM ?
Le BDSM ça sert à quoi ?
Hop hop, jeunes fougueux que vous êtes ! Avant de vous jeter sur vos menottes et vos fouets, je ne saurai que trop vous conseiller d’en parler au préalable avec votre partenaire.
Si le BDSM peut redonner confiance en vous, renforcer vos liens d’appartenance avec votre complice, faire vivre vos fantasmes en toute sérénité, et vous autoriser à lâcher prise ce qui permettrait de mieux se connaître, la communication est la clé de la réussite.
On s’informe de l’état de santé de son/sa partenaire, on définit en amont les « Safe Words » (un mot comme « STOP » met fin immédiatement à une séance quelle qu’en soit son avancée ou son intensité) ou « Safe Gesture » qui reprend ce même concept mais il suffira de fermer le poing pour les plus timides. Car si le BDSM semble récréatif, il peut devenir très dangereux, avec le mauvais partenaire qui effectuera une pression psychologique : (rapports sexuels forcés) ou même involontairement lors de séances de Shibari (art ancestral d’attacher une personne avec des liens), de lui couper la circulation sanguine qui à l'excès pourrait aller jusqu’à l’amputation d’un membre ! Gardez toujours en tête que le BDSM est basé sur un rapport de consentement mutuel, de confiance et de bienveillance. Aussi pour bien faire, on vous conseille de vous renseigner sur différents sites tels que « theduchy.com» riche en tutos, ou enrichir votre vocabulaire sur des sites de rencontres avec « fetlife ». Votre partenaire va remettre son intégrité physique et psychologique entre vos mains et c’est une énorme responsabilité.
Ce qu’il faut savoir avant de commencer :
Il faut bien comprendre que tout est interchangeable, un homme peut-être soumis à une domina (dominatrice) ou un maître , une femme peut-être soumise à un maître ou une domina, et que l’on peut à la fois soumettre et dominer (on les appelle les « Switchs ») et que chaque jeu peut-être donné ou reçu. C’est pourtant clair non ?
Comment débuter dans la pratique du BDSM ?
Pour débuter, on peut télécharger la « checklist BDSM », disponible sur n’importe quel moteur de recherche, cette liste est à remplir par les deux parties, vous aidera à connaître les différentes pratiques sexuelles (que l’on retrouve également dans le sexe « vanille » ou une sexualité dite traditionnelle si vous préférez), les agrès (badine, martinet, pince-tétons, flogger, longe, croix de Saint-André, cage de chasteté…) ainsi que l’envie, la difficulté ou le refus d’effectuer telle ou telle expérience.
C’est fait ? Très bien, on sait de quoi on parle maintenant !
Il est temps de s'équiper d'accessoires érotiques adaptés à la pratique du SM
Pour commencer en douceur, la box BDSM " KINKY" YESforLOV est idéale pour se lancer. Elle contient un martinet, un cockring : (anneau que l’on place à la base du pénis afin de prolonger la durée de l’érection tout en la renforçant), deux bandeaux en satin (pour le bondage), un lubrifiant chaleur, ainsi qu’une crème après fessée afin de lui redonner son aspect originel ( à utiliser sans modération, parce que oui, la douceur d’une caresse fait également partie du BDSM tout comme la séance d'after care).
Quelle tenue porter pendant une séance BDSM ?
Si votre attitude annonce clairement votre rôle, votre style vestimentaire est aussi un indicateur.
Messieurs, vous êtes Maître ? À vous le pantalon et gilet en cuir ou torse nu, orné d’accessoires (manchettes en cuir, bracelet à clous, harnais), et pour finir un paire de « New Rock » pour parfaire cette tenue, une longe attachée à la ceinture ( on doit savoir de quel coté vous vous trouvez) . Si vous préférez la sobriété, une chemise et pantalon à pinces de couleur noire et des mocassins feront parfaitement l’affaire.
Vous êtes soumis? Le choix en revient à votre Maitre /Maîtresse (vous aurez tout de même le dernier mot, rappelez-vous c’est un accord au préalable) le collier sera commun à tous, (il est noir ou rouge le plus souvent) et rehaussé d’un anneau pouvant ainsi être attaché à une laisse. Nu, travesti en femme, masque en latex ou en néoprène pouvant représenter un animal ( souvent un cochon ou un chien), tout ce qui pourra satisfaire votre divine Maîtresse/Maître.
Quant à vous Mesdames, en Domina le corset en cuir, les talons d’une taille vertigineuse, la robe moulante rouge en latex, bas résilles. Vous êtes une déesse et votre soumis doit le voir. N’oubliez pas votre cravache !
Pour finir, si vous êtes soumises, les sous-vêtements type : porte-jarretelles, corset, baillon et bien sûr votre collier signifiant votre appartenance à votre Maître ou Maîtresse.
Petit coup de coeur pour la maison Catanzaro et à son créateur Patrice qui continue son histoire familiale en vous proposant une ligne de vêtements français et haut de gamme pour femme mais aussi pour homme.
Les codes et les coutumes du monde du BDSM:
Quand vous entrez dans un Donjon, (rien à voir avec le château d’« Harry Potter »), un lieu équipé, vous vous trouvez en présence d’autres personnes qui pratiquent cette philosophie de vie occasionnellement ou quotidiennement. Mais attention, elles n’ont pas forcément le même niveau que vous ! Lors de séances rendues publiques, on peut assister à du « ballbusting » (torture de l’appareil génital masculin). Cela vous choque ? Vous en avez parfaitement le droit ! On détourne le regard et on passe son chemin.
Le niveau d’acceptation de la douleur n’est juste pas le même que le vôtre. Mais dans tous les cas, il est interdit de manifester votre dégoût en hurlant : « Pouah c’est dégueulasse ! Il a pris cher lui ! »
Rappelons que le BDSM se pratique au moins à deux, et peu importe la relation établie, chacun doit tenir son rôle. On ne parlera pas du linge qui a mal été étendu, ou des problèmes de photocopieuse au bureau. Votre séance est dédiée uniquement à votre art et votre plaisir, mais aussi afin de vous aider à maintenir une distance psychologique avec le quotidien, le vouvoiement est presque une nécessité pour conserver votre état d’esprit.
Votre attitude est d’une importance capitale, le dominant garde la tête haute et s’exprime de façon claire et audible, c’est vous qui dirigerez la séance, vous allez faire preuve de créativité pour inventer des jeux qui plairont à votre soumis/se. Quant à vous chers soumis, on baisse la tête, on tient ses mains jointes devant ou derrière le dos et on garde la posture imposée.
Témoignage d'un Maitre BDSM "Master J". 25 ans d’expérience.
« Pour moi le BDSM est au delà d’une liste de pratiques, un véritable art de vivre qui unit de façon indéfectible un couple déjà heureux, et qui souhaite s’épanouir à condition de répondre ensemble aux devoirs et obligations de chacun, dans la sécurité et avant tout la bienveillance.
Lors d’une séance il est primordial que chacun prenne ses responsabilités.
Pour le ou la dominant(e) :
- Utilisez du matériel de qualité. (Flogger, longe, écarteur, roue crantée, cravache, et différentes bougies, cordages (prévoyez dans votre inventaire une paire de ciseaux pour couper les liens en cas d’incident)
- Vérifiez régulièrement l’état physique et psychologique du partenaire, proposez un large choix de pratiques afin d’enrichir la séance et de permettre au soumis/se du temps de repos sur les parties stimulées.
J’ajoute également que si la personne qui reçoit peut être éreintée, la forme physique du dominant n’en sera pas moins sollicitée, une play-list qui vous plaît à tous les deux peut être gage de stimulation.
Pour le ou la partenaire soumis(e) :
- Laissez vous guider par l’autorité de votre Maître en gardant à l’esprit que vous avez le contrôle des actes qui vous sont administrés.
Pour finir, si votre séance se déroule bien, il est possible que votre partenaire rentre dans une transe appelée plus communément « Subspace », une extase masochiste. Dans ce cas précis, il est important de la rassurer, de la féliciter, et respecter son temps de sortie de cet état. Si tel est le cas, il est fort probable que votre séance se termine ainsi.
Aussi sauvage qu’il n’y paraît, le BDSM est avant tout un échange entre deux adultes consentants et bienveillants, désireux de parfaire le catalogue de leurs émotions, tout en leur permettant de renforcer leurs liens et de les unir à jamais. Une question demeure toujours, en sachant que le maître n’est au final que l’instrument du désir dicté par le soumis, nous sommes en droit de nous poser la question suivante. Qui est vraiment le Maître et qui est le soumis ?