LE PRÉSERVATIF, AVEC OU SANS LATEX, TAILLE XS OU XXL, FÉMININ OU MASCULIN

Le préservatif, ce petit bout de latex tel qu’on le connait aujourd’hui a en réalité plus de 8000 ans d’existence. C’est absolument fou, non ? Et pourtant, son histoire n’est pas si populaire.

Dans cet article de blog, nous vous racontons l’histoire et l’évolution de la capote, de l’antiquité à nos jours, complétée par un petit guide pour vous aider à choisir le préservatif qui vous convient le mieux, par sa taille et sa matière, tout en s’intéressant à l’alternative du préservatif féminin.

L’HISTOIRE DU PRÉSERVATIF, DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS

L’HISTOIRE DU PRÉSERVATIF, DE L’ANTIQUITÉ À NOS JOURS

Comment a été inventé le préservatif ? D’où vient la capote ? Son histoire est très riche, puisqu’elle compte une évolution sur 8000 ans. Nous nous intéresserons ici aux grandes lignes, pour découvrir comment le préservatif est devenu celui que l’on connait aujourd’hui.
Si les premières traces de préservatifs remontent à 6000 av J-C, pendant l’Egypte antique, avec des peintures ont été retrouvées représentant des Egyptiens munis « d’étuis à pénis » à titre esthétique et ornemental, le préservatif tel qu’on le connait aujourd’hui a bien évolué.
Jusqu’à l’époque moderne, les préservatifs étaient fabriqués avec du lin (comme celui de Toutankhamon retrouvé dans sa tombe) ou à partir d’intestins d’animaux (comme les ballons de baudruche) ou des côlons et des vessies de moutons ou d’agneau. C’est à partir de 1855 que les premiers préservatifs en caoutchouc sont proposés, grâce aux américains Charles Goodyear et Thomas Hancock, précurseurs du caoutchouc vulcanisé qui rend le préservatif beaucoup plus résistant. Puis ils ont passé le relais à la firme d’un certain Charles Macintosh qui sera ensuite à l’initiative de la production de ces préservatifs modernes. En 1860, les préservatifs étaient produits à grande échelle et se vendaient assez chers, même s’ils étaient supposés être lavables et réutilisables (ce qui n’est absolument plus le cas aujourd’hui). À l’époque, les médecins parlaient surtout du préservatif comme un « protecteur masculin » pour se protéger des maladies sexuellement transmissibles comme la syphilis, et non pas comme un moyen de contraception, de peur d’associer le préservatif à la prostitution.
C’est un peu plus tard que le petit bout de caoutchouc connait une vraie popularisation, au moment où le latex naturel est remplacé par le latex synthétique. Pendant l’été 1918, l’armée américaine envoyée en Europe dénombre près de 18 000 soldats manquants à l’appel chaque jour, pour cause d’IST. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le commandement change de stratégie et met de côté sa prévention morale basée sur l’abstinence pour distribuer gratuitement des préservatifs, et ainsi réduire la propagation de ces maladies. C’est aussi l’époque de la grande révolution industrielle avec l’invention du latex dans les années 20, qui permet aux préservatifs d’être bien plus élastiques et d’être également pré-lubrifiés, nervurés ou aromatisés.
Dans les années 50, dans le sud des États-Unis, on transforme les distributeurs de lames de rasoir pour y installer 25 000 distributeurs automatiques de préservatifs, dans les toilettes publiques ou les stations-services. En France, la publicité des préservatifs n’est autorisée qu’en 1987, sous réserve d’un visa de la part de l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé, au même titre qu’un médicament. Et puis la suite, vous la connaissez !

CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LE PRÉSERVATIF

· Depuis le 1er janvier 2023, certains préservatifs sont gratuits et sans ordonnance dans les pharmacies pour les jeunes âgés de moins 26 ans, ou pris en charge par l’Assurance maladie à 60% sur prescription médicale pour les 26 ans et plus.

· En mars 2024, déjà 16,7 millions de préservatifs ont été distribués gratuitement depuis l’entrée en vigueur de cette mesure.

· On estime que l’utilisation de contraceptifs, y compris les préservatifs, permet d’éviter plus de 300 millions de grossesses non planifiées par an.

· Aujourd’hui, le préservatif reste la solution la plus efficace pour se protéger des maladies sexuellement transmissibles (MST et IST), y compris l’infection au VIH.

COMMENT CHOISIR SON PRÉSERVATIF ?

COMMENT CHOISIR SON PRÉSERVATIF ?

Pour vous garantir un certain confort et une efficacité sûre sans mettre de côté les sensations de plaisir, il est important de prendre en compte quelques éléments dans le choix de votre capote. Avant tout, pour vous assurer de la sécurité du préservatif, vérifiez ces trois critères :

  • Le préservatif doit porter le marquage CE qui atteste sa conformité aux exigences essentielles de sécurité
  • Le préservatif doit porter le marquage NF qui indique que le fabricant soumet le produit à un contrôle en laboratoire
  • Le préservatif doit être fabriqué en conformité avec une norme ISO
Latex ou sans latex, quelle matière choisir ?

Qu’est-ce que le latex ? Inventé en 1920, le latex a permis de révolutionner la fabrication du préservatif en le rendant beaucoup plus élastique, puisqu’il peut s’étirer jusqu’à huit fois sa taille. Le latex est extrait de la sève de l’arbre à caoutchouc tropical, l’Hevea brasiliensis.
Si, au contact du latex, vous ressentez une irritation, des démangeaisons, une toux, un essouflement, ou une irritation des yeux, alors vous êtes sûrement allergique au latex. Dans les cas les plus importants, cela peut provoquer de l’asthme, une sensation d’asphyxie ou une perte de conscience.
Rassurez-vous, les solutions au préservatif sans latex existent :

  • Le préservatif en polyisoprène, une forme synthétique du latex qui ne contient pas les protéines responsables des réactions allergiques, fabriquée chimiquement contrairement au latex.
  • Le préservatif en polyuréthane, plus résistant que le latex, transparent, sans odeur et extra-fin (0,045mm).
  • Le préservatif en sensoprène, une matière synthétique dont on dit qu’elle est presque imperceptible. Il est moins fin que celui en polyuréthane mais plus confortable.
  • Le préservatif hypoallergénique en latex déprotéinisé, c’est-à-dire pauvre en protéines de latex naturel.
Les sensations de plaisir restent les mêmes, puisque les préservatifs sans latex procurent une sensation naturelle de peau contre peau, et ne dégagent pas l’odeur du latex. Le petit plus de ces préservatifs sans latex, c’est que, contrairement à ceux en latex, ils sont compatibles avec les lubrifiants à base d'huile, qui offrent une excellente durée de glisse, bien meilleure que ceux à base d'eau.

Et la compatibilité préservatif/lubrifiant ? De règle générale, on vous rassure : les lubrifiants intimes à base d'eau, de glycérine ou de silicone sont compatibles avec 100% des préservatifs, avec ou sans latex. Vous voulez être sûr de votre choix ? On vous invite à consulter notre comparateur de lubrifiants qui vous aide en un coup d'œil à vérifier la compatibilité avec le préservatif que vous aurez choisi.


Comment choisir la taille de son préservatif ?

Pour un confort optimal et surtout pour une efficacité assurée, il est important de savoir quelle taille de préservatif choisir. Lorsque vous le portez, il ne doit ni être trop serré, ni trop ample, et doit recouvrir l’intégralité du pénis, du gland jusqu’au pubis. Pour connaitre votre taille, mesurez la longueur de votre sexe entièrement en érection, depuis la base jusqu’à l’extrémité, puis mesure la largeur (diamètre) de votre sexe ou sa circonférence, afin de choisir avec précision la taille de préservatif qui vous conviendra le mieux.
S’il existe des pénis de toutes les tailles et de tous les diamètres, on classe généralement les pénis selon trois longueurs/largeurs :

  • Small : jusqu’à 14cm de longueur et 47mm à 47mm de largeur.
  • Médium : de 14cm à 17cm de longueur et de 50mm à 52mm de largeur.
  • Large : plus de 17,5cm de longueur et de 54mm à 56mm de largeur.

LE PRÉSERVATIF FÉMININ

Comme le préservatif masculin, l’histoire du préservatif féminin remonte à plusieurs millénaires. C’est dans la mythologie grecque que l’on trouve les premières traces : Pasiphaé est fatiguée des adultères de son époux Minos le roi de Crète et lui jette un sort pour que son sperme contienne des germes de serpents venimeux, condamnant à mort ses maîtresses. Pour s’attirer les faveurs du roi, Procris, fille du roi d’Athènes, lui proposa de fabriquer une gaine en vessie de chèvre et de l’introduire dans le vagin des femmes avec qui Minos souhaitait s’accoupler : l’idée du préservatif féminin était née.

Au XIXème siècle, pendant l’essor du caoutchouc, le « préservatif pour dames » existe bel et bien, mais ne serait pas aussi efficace que le préservatif externe, et ne protègerait absolument pas des MST.
Les recherches entreprises pour fabriquer cette capote interne continuent, et c’est finalement dans les années 1980 que la diffusion de l’épidémie du Sida va leur donner un coup d’accélérateur. En 1985, l’inventeur et médecin dannois Lasse Hessel développe le « Fémidom », un nouveau dispositif intra vaginal en polyuréthane qui a la forme d’une gaine lubrifiée, maintenu en place par deux anneaux flexibles. Il devient peu à peu autorisé en Europe, mais il faudra attendre mai 1999 pour qu’il soit distribué par un laboratoire en France. Mais le préservatif féminin se vend cher, et se cantonne à un marché de niche.

Aujourd’hui, on retrouve le Fémidom en vente dans les pharmacies et sur Internet. Il est pré-lubirifié avec du diméthicone, un silicone interne et non spermicide, pour faciliter son insertion. Tout comme le préservatif masculin, le Fémidom protège contre les IST et est un moyen de contraception sûr et efficace.

Bonne nouvelle, depuis le 9 janvier 2024, les boites de 5 et de 10 préservatifs internes de la marque Ormelles sont distribués gratuitement pour les jeunes âgés de moins de 26 ans.

Le préservatif a connu une très grande évolution, autant dans sa fabrication que dans sa vision populaire. Aujourd’hui, il est reconnu comme LA solution contre la propagation des MST et du VIH, et s’inscrit comme l’un des symboles de la liberté contraceptive.

 

Vous avez encore un doute sur la compatibilité de votre lubrifiant avec votre préservatif ? Rendez-vous sur notre comparateur de lubrifiants pour tout savoir.