Connues pour leurs vertus hydratantes et apaisantes, les huiles pour le corps ont la cote dans nos routines self love mais qu’en est-il réellement sous la couette et sur vos muqueuses ? Quelles huiles peut-on utiliser comme lubrifiant intime ? Est-ce vraiment une bonne idée de les utiliser et quelles sont les leçons à en tirer ? Les huiles végétales s’invitent au plus près de vos muqueuses : ci-dessous, nous vous faisons un rappel des règles à observer et des informations incontournables à savoir sur les huiles lubrifiantes intimes.
Pour faire simple, il existe deux types d’huiles : les huiles minérales fabriquées à partir d’une distillation de pétrole comme la vaseline et les huiles naturelles ou végétales extraites à froid, à chaud ou par solvant comme l’huile de coco. Pour des raisons de coûts donc de prix, ces huiles peuvent subir d’autres transformations. Elles sont vierges à leur premier niveau de fabrication mais peuvent être par la suite raffinées, hydrogénées ou estérifiées.
Si vous souhaitez vraiment conserver l’intégralité ou la majeure partie des propriétés si bénéfiques de l’huile, faites le choix des huiles vierges, c’est-à-dire des huiles à l’état brut, sans transformation et sans décoloration. Et si possible bio.
Alors, huiles minérales ou huiles naturelles vierges ?
- Les huiles minérales ont longtemps été recommandées en cas de sécheresses intimes et utilisées comme lubrifiant lors de la pénétration. Les temps ont changé et de nouvelles études scientifiques ont démontré que certaines d’entre-elles comme la vaseline pourraient augmenter le risque de vaginisme ou de mycose. Une étude datant de 2010 publiée dans le Journal Obstetrics and Gynecology prouve que les femmes ayant utilisé de la vaseline comme lubrifiant le mois précédent avaient deux fois plus de chances de contracter des infections vaginales comme des mycoses. Par conséquence, elles sont déconseillées si vous êtes sensibles à ces inconforts intimes.
- Pour les huiles intimes vierges à base d’extraits végétaux ou naturels, l’huile de coco lubrifiant se partage le podium en compagnie de bien d’autres extraits huileux comme l’huile d’amande douce, l’huile de jojoba, ou encore l’huile d’olive. Les huiles lubrifiantes naturelles sont à la fois à la fois glissantes et très lubrifiantes et deviennent des alliées de taille pour un confort optimal et des relations amoureuses toujours plus sensuelles. Contrairement à certains lubrifiants conventionnels à base d’eau, les huiles naturelles bios sont idéales pour les massages érotiques et proposent beaucoup de glisse sur la durée. 100% naturelles, économiques, et respectueuses de la peau, elles peuvent être également d’origine biologique. Attention, l'huile n'est pas compatible avec les préservatifs en latex (elle les rend poreux !). Avec les sextoys, c’est un peu la même galère, les huiles sont très difficiles à enlever et elles ont tendance en outre à abimer les sextoys en latex. Dernier souci : elles peuvent tacher vos draps ou vêtements mais elles s’avèrent en revanche très actives et efficaces sous la douche.
Compte tenu de votre portefeuille, du bien-être de votre intimité, à chacun(e) d’opter pour l’huile lubrifiante qui vous convient le mieux. Mais par précaution, mieux vaut éviter les additifs qui risquent de vous irriter et d’assécher vos muqueuses. Pour le reste, à vous de faire les bons choix, en pesant les avantages et les inconvénients.
Vous pouvez opter pour les superbes propriétés de l'huile de coco et sa texture fondante et onctueuse. Pour l’huile d’amande douce et l’huile de Joboba pour leurs vertus apaisantes contre les démangeaisons et leur glisse non grasse et si sensuelle. À moins que vous ne choisissiez l’huile d’onagre, souvent surnommée « l’huile de la femme », idéale pour soigner un inconfort vulvaire ou une atrophie vaginale causée par une ménopause.
Si vous avez souvent des infections, utiliser de l'huile comme lubrifiant n'est probablement pas une bonne idée. À ce jour, trop peu d’études ont été menées pour y répondre et les avis sont divergents. Certaines de ces études présentent selon des médecins-phytothérapeutes l’avantage de calmer les démangeaisons et les irritations vulvaires. D’autres études avancent que les effets dits antibactériens et antifongiques peuvent perturber à long terme le pH du microenvironnement vaginal, ce qui favoriserait la vaginite et prédisposerait à multiplier de nouvelles infections dans le temps. Si vous souffrez de mycoses à répétition, oubliez l’auto-médication et consultez un professionnel de la santé qui pourra vous orienter dans les meilleures conditions.