C’est au début du XXème siècle qu’aux Etats-Unis, au Danemark, en Allemagne, en Autriche et en Suisse, un mouvement en faveur des droits des femmes commence à voir le jour. Les revendications sont nombreuses, belles et parfaitement justifiées: le droit de voter et d’exercer une fonction publique, le droit au travail et à l’égalité des salaires hommes-femmes, le droit à la formation professionnelle, l’arrêt des discriminations sur le lieu de travail…

Longtemps rattachée aux mouvements des couturières new-yorkaises en 1857, la date du 8 mars prend son véritable point de départ au premier jour de la révolution bolchévique. C’est en Russie, en 1917 que s’imposera la date du 8 mars qui coïncide avec le début de la révolution russe. Épuisées par la 1ère guerre mondiale, de nombreuses femmes russes manifestent pour la « Journée Internationale des ouvrières », elles y réclament « du pain et la paix ».

Ce 8 mars va prendre de l’ampleur et devenir le symbole du combat pour la libération des femmes. En 1977, l’ONU officialise la date et appelle tous les États membres à instaurer « La Journée internationale des droits des femmes ». En France, c’est François Mitterrand qui officialisera cette date 5 ans plus tard en 1982.

De tous temps, il y eut des femmes extraordinaires, des militantes de la première heure qui, par leur avant-gardisme, leur courage, leur obstination, leur clairvoyance et leur talent, ont défendu âprement, parfois au péril de leur vie, les droits fondamentaux des femmes.

Olympe de Gouges en est certainement le plus bel exemple: sa vie, ses combats politiques, ses nombreux écrits en faveur des femmes ont été déterminants, dans une époque tourmentée, la Révolution française. Elle est l’auteure de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791). Olympe a milité toute sa vie pour l’abolition de l’esclavage, le droit au divorce, la suppression du mariage religieux et l’égalité des droits civils et politiques des deux sexes. Mais il y eut aussi Louise Michel, La Goulue, Nikki de Saint-Phalle, Georges Sand, Marie Curie, Frida Kahlo, Colette, Rosa Parks, Simone de Beauvoir, Marguerite Yourcenar, Simone Veil. Simone Veil qui, il y a 50 ans, défendant à l’Assemblée Nationale son projet de loi sur l’avortement (adopté le 17 janvier 1975) subit un traitement d’une dureté et d’une violence impensables aujourd’hui.

Malgré les avancées spectaculaires obtenues, le chemin est encore long.
Quelques chiffres pour le prouver :

• En France, 147 femmes sont décédées durant l’année 2019 sous les coups de leurs partenaires.
• En France, 1 femme sur 3 déclare avoir subi des violences physiques ou sexuelles.
• En France ; c’est au minimum 940000 femmes qui sont victimes de viols ou tentatives de viols chaque année.

Selon nous, il reste tant à faire: droit et accès à la contraception et à l’avortement partout dans le monde, droit à disposer de son corps, droit à une vie sexuelle libre et sans contraintes, droit au plaisir. Il est urgent comme pour le climat de s’attaquer très fortement aux obstacles qui persistent quant à la réelle égalité des sexes. Il est urgent de faire tomber les derniers tabous et capital de comprendre et faire comprendre que, seule, une rétribution du travail équivalente entre hommes et femmes peut ouvrir la voie à toutes ces droits des femmes. Cette année, et plus précisément le 8 mars, face à l’inaction du gouvernement, 37 organisations féministes (dont les chiennes de gardes, CFCV, CDNF, les effronté-es, voix des femmes) réunies dans le mouvement « Grève féministe » ont invité toutes les femmes à cesser le travail ce lundi à 15 heures 40, heure à partir de laquelle les femmes travaillent sans être payées si l'on prend en compte l'écart salarial global avec les hommes. YESforLOV s’associe pleinement à ce combat de longue haleine, et notre équipe participera à cette manifestation générale. Oui! Les femmes sont au coeur de notre démarche et nous encourageons les hommes à les soutenir, et à les aider à obtenir la pleine jouissance de leurs droits fondamentaux.

Cette journée est sans aucun doute la plus belle occasion de faire le bilan sur la situation des femmes, de fêter toutes ces victoires mais surtout de préparer l’avenir et de faire entendre les revendications à mener pour le bien des futures générations.